Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

les Compléments Alimentaires

Avertissement : le but de cet article est de vous expliquer les effets des  différents compléments alimentaires et non de vous inciter à faire votre propre cocktail en vous précipitant au supermarché du coin. Il est impératif que vous consultiez un spécialiste du domaine pour élaborer la stratégie personnalisée correspondante à vos besoins, qui déterminera le bon dosage et la juste complémentarité des apports...



Vitamine D

Les nouveaux entrants dans la maladie présentent une forte prévalence de carence en vitamine D, mais leurs concentrations en vitamine D ne semblent pas diminuer au cours de la progression de la maladie. Essentielle pour prévenir l’ostéoporose et maintenir une efficacité maximale du système immunitaire, la vitamine D est un micronutriment également fondamental pour le cerveau. Plusieurs études, ont montré non seulement que de faibles niveaux de vitamine D sont associés à un risque accru de maladies neurodégénératives, mais aussi que la prise de suppléments de vitamine D aide à contenir la maladie la maladie de Parkinson. Le dosage en vitamine D suggéré est de 1000-1200 UI par jour.
 
Où trouver la vitamine D ? l'apport de cette vitamine est particulier car elle provient essentiellement par l'exposition de la peau au soleil : Attention, une exposition prolongée au soleil n'apporte pas plus de vitamine D ! La vitamine D provient très peu de l'alimentation, sauf si on a les moyens pour manger du poisson gras en très grande quantité comme le saumon, le maquereau, le sardine...Pour les végétariens, les champignons sont la seule source de vitamines D à condition qu'ils soient exposés durablement à des rayons lumineux UVB ou sous un soleil intense, pour que l'ergostérol du champignon puisse se transformer en vitamine D2. Du printemps à l’automne, l’exposition au soleil permet de couvrir les besoins en vitamine D. Toutefois, si vous passez beaucoup de temps à l’intérieur, et surtout en hiver, prendre des comprimés de vitamine D en vente libre (1000 UI par jour) est sans danger.

La vitamine D ou vitamine antirachitique ou calciférol

  • Il existe une dizaine de variantes de la vitamine D. Seules les vitamines D2 (ergocalciférol) et D3 (cholécalciférol) nous intéressent.
  • Les besoins minimums en vitamine D sont de 0,0025 mg par jour soit 1000 UI (Unité Internationale).
  • On la trouve dans les poissons, les huiles de poisson (vitamine D3), les champignons, le beurre, les céréales (vitamine D2).
  • Mais l'essentiel de la vitamine D est synthétisé par la peau sous l'effet de l'exposition au soleil.
  • La vitamine D est nécessaire à l'assimilation du calcium et du phosphore.
  • Sa carence peut-être à l'origine de rachitisme mais aussi d'ostéoporose et d'ostéomalacie. En général, ce sont des carences d'ensoleillement.

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Coenzyme Q10

Le Coenzyme Q10 (CoQ10) ou Ubiquinone est une substance naturellement présente dans le corps qui agit comme une vitamine dans l’organisme, active la production d'énergie sur le plan cellulaire. Tous les processus physiologiques qui exigent une dépense énergétique ont besoin de CoQ10. 

Elle est d'ailleurs présente dans tout l'organisme, notamment dans le cœur, dans les muqueuses des gencives et de l’estomac, dans les tissus de tous les organes qui jouent un rôle dans le système immunitaire, dans le foie, les reins et la prostate. 

En tant que maillon de la chaine respiratoire et du fait de son rôle antioxydant, la coenzyme Q10 pourrait avoir un effet bénéfique dans le traitement de la maladie de Parkinson. Il a démontré que l’apport complémentaire à des doses significatives de coenzyme Q10 réduit la progression de la maladie de Parkinson, atténue les manifestations de handicap et améliore la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie. Le dosage de la coenzyme Q10 suggérée dans le cas de la maladie de Parkinson varie de 300 à 1200 milligrammes par jour. Dans ces valeurs la coenzyme Q10 s’est avérée sûre et bien tolérée.

L’organisme est en mesure de synthétiser la CoQ10 dont il a besoin et, par conséquent, les apports alimentaires en cette substance, estimés à 10 mg ou moins, représentent une infime proportion des quantités de CoQ10 qui se trouvent dans le corps. Les viandes, le poisson et les huiles de canola et de soya sont les meilleures sources de CoQ10. Les noix et les graines en contiennent aussi.

Les dosages requis pour les usages thérapeutiques ne peuvent être atteints sans avoir recours à des suppléments de CoQ10. La CoQ10 est considérée comme un supplément alimentaire et non comme un médicament, essentiellement parce qu’il s’agit d’une molécule naturelle.
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Vitamine B
 Les vitamines B participent au bon fonctionnement du système nerveux et peuvent influer positivement sur le cours des maladies neurodégénératives. Pour atténuer les symptômes de la maladie de Parkinson, sont à considérer en particulier les vitamines B9 et B12; en général ces vitamines se retrouvent aux doses efficaces dans les suppléments vitaminiques de bonne qualité et comprenant la majorité des vitamines indispensables à l’organisme humain.

Où trouver la vitamine B9 et B12 ?
  • Pour les végétaliens  - attention ! la liste ci-après est source de vitamines B mais aucune d'entre elles n'a démontré sa capacité à faire régresser les indicateurs d'une carence : les algues, les micro-algues, les fermentations, les champignons, ...
  • Pour les autres, c'est l'abondance : les fromages, les œufs, le foie, le pain et les pommes de terre, Foie de veau, d’agneau, de volaille, rognon de porc, cœur de bœuf, lapin, fruits de mer, crustacés, thon, hareng, sardine.

La vitamine B9 ou acide folique
  • Les besoins en vitamine B9 sont de 0,1 à 0,3 mg par jour
  • Les rations de vitamine B9 sont donc totalement dépendantes de son alimentation.
  • On la trouve dans les légumes verts, les graines, le germe de blé, les levures, le foie, le jaune d’œuf. Pour la majorité, ils sont liés aux protéines.
  • La vitamine B9 est nécessaire à la reproduction cellulaire et à la formation des globules rouges.
  • Sa carence engendre une insuffisance de globules rouges et de plaquettes dans le sang.

La vitamine B12 ou cobalamine

  • Les besoins sont de 0,003 mg par jour.
  • On la trouve dans la viande, le lait, les céréales, le jaune d’œuf...
  • Elle a un rôle important dans le métabolisme des glucides, lipides, phosphore. Elle favorise la synthèse des protéines et leur intégration dans les tissus. Elle intervient également dans la maturation des globules rouges.
  • Sa carence peut provoquer une anémie pernicieuse.

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Vitamine C et Vitamine E

La vitamine C et la vitamine E contribuent également à contenir l’évolution de la maladie de Parkinson et à retarder l’utilisation de médicaments. Des effets significatifs sont obtenus avec des doses très élevées (1000 milligrammes d’acide ascorbique et 800 UI de vitamine E plusieurs fois par jour). Pour lutter contre la maladie de Parkinson, l'apport de la vitamine C et la vitamine E à des doses plus faibles s’avère également être utile. En effet l’utilisation de ces micronutriments, d’autant plus s’ils sont employés au sein d’un protocole naturel au sens large, contribue à protéger les cellules nerveuses du stress oxydatif.
La vitamine C ou acide ascorbique
  • Les besoins en vitamine C sont difficiles à quantifier, les experts ne sont eux-mêmes pas d'accord. On estime que 10 mg par jour protègent contre le scorbut, 60 mg contre l'hypovitaminose.
  • On la trouve essentiellement dans les végétaux frais
  • C'est la vitamine antiscorbutique. Elle intervient dans le métabolisme des glucides, du fer, au niveau du tissu conjonctif, des glandes corticosurrénales, dans le fonctionnement ovarien.
  • La liste des effets dans le corps est très longue : défenses immunitaires, réduction du processus de cataracte...

La vitamine E ou tocophérol

  • Les besoins en vitamine E sont de 10 à 15 mg par jour.
  • On la trouve dans les céréales, les huiles végétales, le beurre, le jaune d'oeuf, les légumes à feuilles vertes.
  • La vitamine E est stockée dans de nombreux tissus de l'organisme et il en existe de réserves importantes au niveau du foie.
  • La vitamine E est un excellent antioxydant qui aurait un effet préventif sur les maladies cardiovasculaires. C'est aussi la vitamine de la fertilité...

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Mucuna pruriens

Mucuna pruriens est une source naturelle de lévodopa, le médicament le plus couramment utilisé pour contrer la maladie de Parkinson. Les recherches scientifiques sur cette plante ayurvédique sont encore à l’étude et à mon humble avis, je ne sais pas si la poudre obtenue à partir des graines de mucuna distille des effets plus rapides et/ou une plus longue durée d’action par rapport à la lévodopa de synthèse, tels que pourraient laisser entendre les commerçants des produits de compléments alimentaires. Certains prétendent même qu'ils ne présentent pas les effets secondaires typique de la lévodopa de synthèse. Si ce complément est plus efficace que les produits d'origine de synthèse, cela se saurait ....
Malheureusement, la quantité présente est très faible et varie d’une plante à l’autre. Par conséquent, en prendre ne vous fournira pas la dose nécessaire ou constante pour contrôler vos symptômes correctement. Ces plantes ne contiennent pas de carbidopa. La carbidopa est ajoutée aux médicaments dopaminergiques pour prévenir les effets secondaires et augmenter les effets bénéfiques.


Remarques : Ne vous laisser pas séduire par des thérapies alternatives ou complémentaires dont l’efficacité n’a pas été prouvée. Parfois, ces traitements sont sans danger, mais leurs effets secondaires peuvent être nuisibles. L’aspect le plus inquiétant des « thérapies alternatives » est le coût. Soyez vigilant : plus la thérapie alternative est coûteuse, plus elle risque d’être frauduleuse. Il faut savoir qu’une thérapie alternative dont on a démontré l’efficacité n’est généralement plus considérée comme « alternative ». Elle fera partie des soins courants de la maladie de Parkinson.
Jusqu’à nouvel ordre et à l’heure où j’écris cette phrase, il n’existe actuellement aucun autre supplément à base de plantes, de médicaments homéopathiques ou de traitement alternatif qui traitent la maladie de Parkinson. Il vaut parler d’options ou de solutions complémentaires et les Solutions complémentaires sont dans la Nature…qui vous apportent des bienfaits réels dans la maladie de Parkinson.

 
Ce n'est pas un dénigrement de ma part, c'était juste une réserve... La posologie de Mucuna pruriens est à personnaliser par le médecin phytothérapeute qui le prescrit en général pour démarrer à une capsule de 200 milligrammes titrée en L-Dopa pris à raison d’une fois par jour. L'apport supplémentaire en Mucuna peut entraîner des effets secondaires comme des nausées, des troubles gastro-intestinaux, et des interférences avec les antidépresseurs, antihypertenseurs et hypoglycémiques ; il convient donc de consulter un médecin phytothérapeute avant d’entamer cet apport complémentaire.


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Bacopa Monnieri
 
Brahmi ou Bacopa (Bacopa monnieri), qui, comme Mucuna provient de la médecine traditionnelle indienne, est un tonique du cerveau principalement utilisé pour améliorer la mémoire et la concentration, et en général pour soutenir la fonction cognitive. 

Des études sur modèle animal ont montré que des extraits de Bacopa monnieri aident à prévenir la dégénérescence des neurones dopaminergiques et peuvent représenter une bonne supplémentation dans le traitement de la maladie de Parkinson. 

Pour que Bacopa soit efficace, il est nécessaire d’apporter de 300 à 400 milligrammes par jour de bacosides : les principes actifs les plus importants de cette plante. La posologie conseillée par le médecin phytothérapeute est généralement de 3 à 4 comprimés par jour d’extrait sec de Bacopa monnieri, titré et standardisé à 50% de bacosides. 

A la dose recommandée par le médecin, Bacopa est une plante sûre, n’entraînant pas de contre-indications ou d’interactions médicamenteuses; il convient cependant de consulter un médecin phytothérapeute avant d’entamer cet apport complémentaire.


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Ginko Biloba
 

Le ginkgo biloba aide également à lutter contre la maladie. Les effets du Ginkgo biloba sur la circulation sanguine cérébrale et les fonctions cognitives sont maintenant connues et reconnues. En ce qui concerne la maladie de Parkinson, on voit que le ginkgo exerce une action protectrice des neurones produisant la dopamine. Je n'ai pas suffisamment d'information sur des effets secondaires et des interactions médicamenteuses lorsqu'il y a un apport complémentaire en Gingko ; il convient donc de consulter un médecin phytothérapeute avant d’entamer cet apport dans le cadre d’un traitement de la maladie de Parkinson.
 
 

Nota : je ne cite pas de marques pour les produits de compléments alimentaires car les prix pratiqués en boutique ou dans les sites de vente sur Internet sont à la limite de l' "escroquerie" ( c'est mon opinion et je la partage)