Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

SNM : hallucinations


Définition

Les hallucinations ne sont pas des rêves d’apparence réelle, de la désorientation ou des croyances anormales. Le terme hallucination signifie entendre ou voir des choses qui ne sont pas réellement présentes.
Dans la maladie de Parkinson, les hallucinations sont pratiquement toujours visuelles (c’est-à-dire voir quelque chose qui n’est pas présent). Elles commencent habituellement par des images visuelles mineures qui ne font pas peur. Par exemple, une tache sur le sol ou un mur qui bouge. La tache pourrait ressembler à un insecte. Si les hallucinations progressent, vous pourriez voir des enfants, des animaux ou des personnes miniatures. Au début, la plupart des gens réalise que ces hallucinations ne sont pas réelles. Plus tard, ce qui est réel pourrait devenir embrouillé.

Les hallucinations surviennent habituellement aux stades avancés de la maladie de Parkinson. Les hallucinations auditives (chuchotements, musique), gustatives, olfactives, et tactiles sont rares chez ces personnes, tandis que les hallucinations visuelles sont plus répandues. Elles se produisent souvent dans des conditions de faible éclairage ou lorsque la personne est dans un état de conscience altéré (p. ex. lors du passage du sommeil à l’éveil). Initialement, les illusions (interprétations erronées d’objets visuels) sont courantes – par exemple, une tache aperçue sur un mur se transforme en insecte. À mesure qu’elles évoluent, elles sont moins liées à l’environnement, deviennent plus vives, et souvent menaçantes. Au début, la personne se rend généralement compte que les hallucinations ne sont pas réelles, mais il peut éventuellement ne plus être en mesure de faire la distinction entre la réalité et l’imaginaire.

Pourquoi cela se produit il ?

Les hallucinations apparaissent habituellement plusieurs années après l’apparition de la maladie de Parkinson. Elles touchent un tiers des gens atteints de la maladie de Parkinson et sont en partie causées par la prise de médicaments et reliées à l’atteinte des régions du cerveau impliquées dans l’interprétation des images visuelles.

La dégénérescence des régions du cortex dédiées à la vision et à la perception est associée à des hallucinations chez ces personnes. Les hallucinations sont souvent un effet secondaire des médicaments antiparkinsoniens, mais dans les cas avancés de la maladie, elles peuvent survenir en l’absence de médicaments dopaminergiques. Parmi les autres facteurs de risque d’hallucinations, mentionnons les troubles cognitifs, l’âge avancé, la durée prolongée de la maladie, et la dépression.

Que faire ?

Ce ne sont pas toutes les hallucinations qui ont besoin d’être traitées. Il se peut que vous ayez peur de parler de vos hallucinations. Par contre, il est important d’en discuter avec votre médecin puisqu’il est souvent possible de vous aider.

Traitements 

Si les hallucinations représentent un problème, votre médecin pourrait essayer de diminuer certains médicaments. Si cette diminution augmente vos symptômes moteurs ou ne règle pas vos hallucinations, votre médecin pourrait vous prescrire la quétiapine (Seroquel) ou de la clozapine (Clozaril). Ces médicaments peuvent parfois causer la somnolence. Parmi les autres options se trouvent les inhibiteurs de cholinestérase qui sont également utilisés pour traiter la démence.

1. Rechercher les éléments déclencheurs : Infection, rétention urinaire ou obstruction du côlon, causes métaboliques, etc.
 
2. Si les hallucinations ne sont pas causées par une affection sous-jacente, il peut être utile d’adopter l’approche par étapes suivante :
  • a) Réduire graduellement la posologie des médicaments ou en arrêter la prise : Il faut arrêter la prise des antidépresseurs sédatifs, des benzodiazépines, et des autres médicaments qui atténuent l’état de conscience.
  • b) Réduire graduellement la posologie des médicaments antiparkinsoniens : Il faut réduire en premier la posologie des médicaments présentant le risque le plus élevé d’entraîner une confusion et une psychose. Réduire graduellement la posologie des médicaments antiparkinsoniens à peu près dans l’ordre suivant : 1) Anticholinergiques, 2) Amantadine, 3) Agonistes dopaminergiques, 4) Inhibiteurs de la monoamine oxydase de type B (MAO-B), 5) Lévodopa (offre en général le meilleur avantage sur le plan de la motricité tout en entraînant le moins d’hallucinations)
  • c) Inhibiteurs de la cholinestérase : La rivastigmine (Exelon) et le donépézil (Aricept) améliorent les fonctions cognitives et réduisent les symptômes comportementaux ainsi que les symptômes psychiatriques. Si un trouble cognitif concomitant est présent, l’administration de ces médicaments peut constituer le traitement de première intention des hallucinations ou d’une psychose. Les effets secondaires comprennent des nausées, des vomissements, la diarrhée, et des dérangements d’estomac.
  • d) Antipsychotiques atypiques : La clozapine (Clozaril) et la quétiapine (Seroquel) sont des agents qui peuvent être utiles pour traiter la psychose. Ce sont les plus « atypiques » des neuroleptiques atypiques. i. Clozapine (12,5 mg à 25 mg au coucher) : Le seul antipsychotique atypique qui n’aggrave pas les symptômes moteurs. La clozapine peut en fait permettre de traiter certains symptômes de la MP comme les tremblements ou la dyskinésie.
Effets secondaires : Sédation, étourdissements, écoulement de salive, instabilité posturale, hypotension orthostatique, prise de poids, et leucopénie (0,38 %)/agranulocytose (fatale, mais rare). Il faut donc procéder régulièrement à la numération des neutrophiles.