Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

Conduire ou ne pas Conduire


Signification des pictogrammes figurant sur l'emballage des Medicaments

L’Afssaps (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), a établi une classification des médicaments selon le niveau de risque sur la conduite. Les médicaments à risque sont ainsi classés en trois catégories, identifiables par un pictogramme présent sur la boite.
  • Niveau 1 : « Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice. »
Le risque est faible et dépend de la sensibilité du patient. La notice lui indiquera les cas où il devra s’abstenir de conduire.
La prise du médicament ne remet généralement pas en cause la conduite de véhicules, mais nécessite que la personne atteinte par la maladie de Parkinson soit informée avant de prendre le volant et reste vigilante quand à une manifestation éventuelle des effets signalés dans la notice.

  • Niveau 2 : « Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé. »
Les effets délétères pour la conduite automobile prédominent par rapport à la sensibilité individuelle. Il s’agit généralement de médicaments disponibles uniquement sur ordonnance. Seul le médecin prescripteur peut apprécier, selon l’état du patient et sa réponse au médicament, si la prise de celui-ci est compatible avec la conduite. Dans le cas d’un médicament disponible sans ordonnance, le conseil du pharmacien prend toute son importance.
  • Niveau 3 : « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin. »
Les effets du médicament rendent la conduite automobile dangereuse. Avec les médicaments de cette catégorie, l’incapacité à conduire est souvent temporaire, mais majeure.

 
Conseils

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.’ Dit l’adage populaire. En plus clair, Il faut prendre avec mesure le conseil des autres car la décision finale n'engage, en terme de responsabilité, que le décideur. Donc vous !

Dans notre monde, la conduite d’une automobile est l’expression d’une liberté fondamentale pour aller travailler, se déplacer, participer pleinement à la vie sociale… Posséder une voiture et conduire ne sont plus, pour la plupart des gens, un choix mais une obligation.


Une fois que vous êtes ‘confirmé’ comme membre définitif du Club des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, cette dernière va vous mettre devant un dilemme cornélien qu’il faut décider entre conduire ou ne pas conduire, au moment où votre maladie va atteindre son seuil ou son pic d’hyper-somnolence lié à la prise des médicaments antiparkinsoniens dont vous ne pourrez plus vous passer avec sa cohorte d’effets secondaires, donc l’hyper-somnolence, auxquelles il faut ajouter un florilège de symptômes non moteurs (voir la section concernée) qui va rendre encore la conduite plus critique et accroitre le risque d’accident.


Ne vous surestimez pas ! ne louvoyez pas, ne vous leurrez pas ! Pas de déni de la réalité, le jour venu où le besoin impérieux d'arreter de conduire se fait sentir !

La maladie de Parkinson est progressive et lente, et elle parcourt son chemin inexorablement, ce qui vous donne le temps pour mettre en place d’autres alternatives de transports. En début de la maladie, vous devez savoir comment elle affetera votre capacité de conduire dans l'avenir. Cela vous aidera à vous préparer pour pouvoir continuer de faire vos activités lorsque vous ne pouvez plus conduire.

La maladie de Parkinson est pernicieuse : avant même tout absorption de médicaments, l’absence et la perte progressive de la dopamine favorise naturellement l’apparition d’une somnolence latente. Les éléments déclencheurs de cette somnolence sont le confinement dans un espace peu ventilé (… comme le réceptacle d’un véhicule), l’attention soutenue dans le temps (… comme conduire sur une longue distance). Et avec le temps, vous l’apprendrez à votre dépens, que toute activité monotone déclenche cette somnolence en latence chez toute personne atteinte de la maladie de Parkinson, c’est une figure imposée de cette maladie !