Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

SNM : la constipation



La constipation

La constipation est définie par la diminution du nombre de selles par semaines en dessous de trois ou quatre selles par semaine et par la difficulté excessive pour évacuer une selle.  
Outre les difficultés à évacuer vos selles, vous pourriez avoir la sensation que vos intestins ne sont pas complètement vidés ou que vous avez de la difficulté à totalement relaxer les muscles qui préviennent l’évacuation des selles.
La maladie de Parkinson induit un déficit de neurones dopaminergiques qui affecte le système nerveux autonome et cause des troubles dysautonomiques comme la constipation. En raison d'une forte dimunition des contractions musculaires de l 'intestin (péristalstisme), progressent  les selles lentement et favorisant la constipation.
La constipation précède souvent l’apparition de symptômes moteurs. En plus de provoquer une détresse dans la vie quotidienne, la constipation entraîne diverses complications, notamment un mégacôlon, une pseudo-obstruction, un volvulus, et des perforations intestinales. La constipation grave ne doit donc pas être négligée.

Pourquoi cela se produit il ?

Bien que certains médicaments peuvent aggraver la constipation, les gens présentent habituellement ces symptômes peu importe les médicaments qu'ils prennent. La constipation est causée par la dégénérescence des nerfs des intestins qui contrôlent l'évacuation des selles. Ceci est causé par la maladie elle-même par le traitement reçu pour la maladie de Parkinson.
La constipation est le premier symptôme de la MP. Il se peut que vous ayez remarqué ce symptôme plusieurs années  avant l'apparition des problèmes moteurs.

Que faire ?
  • prendre plusieurs petits repas par jour (4 à 5) 
  • manger à heures régulières
  • ne pas sauter les heures de repas
  • suivre un régime riches en fibre incluant: fibres de son, produits de blé complet, lentilles et fèves, pruneaux et jus de pruneaux, abricots séchés, raisins secs, légumes à feuilles, légumes-racine
  • éviter les repas riches en graisse, beurre et crème
  • s'hydrater régulièrement 
  • boire des boissons chauds, de préférence le matin
  • bouger, marcher autant que faire se peut
  • ne pas reporter le moment d 'aller à selles, prendre son temps
  • prendre les médicament laxatifs qui aident à ramollir les selles 
La constipation est un symptôme de dysautonomie, et est principalement attribuable à la diminution de la motilité colique, et à l’occasion, à une dysfonction ano-rectale. La dégénérescence des noyaux autonomes périphériques et du tronc cérébral prolonge le temps de transit intestinal et entraîne la constipation. La dénervation cholinergique parasympathique peut provoquer une dyssynergie du sphincter, qui nuit à la coordination du relâchement du sphincter anal, ce qui mène à une incapacité à déféquer normalement.

Traitements Pharmacologiques possibles :
Vous pouvez aussi vous procurer des agents liants (Métamucil) ou des émollients disponibles en vente libre. Par contre, certaines personnes peuvent avoir besoin de laxatifs ou de lavements pour diminuer la constipation.
Les laxatifs en vente libre (Senokot) peuvent aider. Ce traitement est disponible sous forme de pilule ou de thé. Bien que la constipation soit normalement sans danger, la constipation très sévère peut entraîner l’obstruction de l’intestin et causer des complications médicales. Si vous n’avez pas eu de selle pendant une semaine, prenez un des laxatifs mentionnés précédemment et consultez votre médecin.
Si les traitements mentionnés ci-dessus ne vous aident pas, votre médecin pourrait vous recommander d’autres laxatifs sous ordonnances.

1. Agents gonflants (psyllium, Métamucil) et laxatifs émollients (Colace, 100 mg deux fois par jour [b.i.d.]). Dans la plupart des cas, les agents gonflants ne suffisent pas et il faut utiliser des laxatifs stimulants ou osmotiques.

2. Laxatifs stimulants et agents osmotiques :
  • a) Senokot : laxatif naturel disponible sous forme de thé ou de comprimés.
  • b) Solution de macrogol isosmotique/polyéthylène glycol 3350 (une à trois doses standard/jour) ou Lax-a-day (17 g/jour)
  • c) Lactulose, 30 cc à 60 cc b.i.d.
  • d) Lubiprostone, 24 ug une fois par jour (q.d.) à b.i.d.
Remarque : Les laxatifs classiques peuvent entraîner une atonie du côlon et causer un déséquilibre électrolytique (hypokaliémie). Il n’est généralement pas recommandé de prendre des laxatifs pendant de longues périodes, mais de nombreux patients en ont néanmoins besoin tous les jours.

3. Cholinomimétiques : bromure de pyridostigmine (30 mg à 60 mg t.i.d. à quatre fois par jour [q.i.d.]). Considérer ce médicament comme l’option à retenir pour traiter la constipation associée à la MP dans le cas des patients qui présentent également une hypotension orthostatique, parce qu’il permet de traiter ces deux symptômes.

4. Il peut être nécessaire d’avoir recours à des suppositoires (p. ex. glycérine) et à des lavements dans les cas de résistance.

5. Réduire ou cesser l’utilisation de médicaments exerçant une activité anticholinergique.

6. Ajouter la dompéridone. (avertissement : La dompéridone peut aider à réduire considérablement les nausées, mais il ne faut pas utiliser les antagonistes de la dopamine qui traversent la barrière hémato-encéphalique (p. ex. la prochlorpérazine/Stemetil, le métoclopramide). Ces médicaments aggravent les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson!)