- Traitements pharmaceutiques: ce sujet est abondamment traité dans l’ensemble des articles du présent site. Je vous propose de commencer la découverte de ce sujet par la lecture de cet article en cliquant sur ce lien : traitements pharmacologiques
- Perfusion duodénale de L-Dopa
La maladie de Parkinson provoque également un ralentissement de la vidange gastrique, ce qui peut influencer la biodisponibilité de la L-DOPA lorsque celle-ci est administrée par voie orale. L’administration par voie duodénale offre une amélioration considérable de la biodisponibilité et donc de l’efficacité du médicament.
Un autre avantage de cette voie d’administration de la L-Dopa réside dans une plus grande stabilité des concentrations plasmatiques au cours de la journée. Cette stabilité accrue permet d’éviter les fluctuations de l’état clinique d la personne, par exemple en fin d’intervalle de dose, et ainsi d’éviter les états « on-off » qui restent un problème important lié aux traitements pharmacologiques à long-terme.
La pompe portable à Duo-Dopa est réglable pour un débit horaire ainsi que pour des doses supplémentaires (« extra-doses »).
- Pompe Apomorphine
Le médicament peut être administré selon deux stratégies :
- soit, de façon intermittente, en injection sous-cutanée par l’intermédiaire de stylos-injecteurs en supplément aux anti-parkinsoniens oraux, généralement dans le but de débloquer » le malade en période « off ».
- soit l’apomorphine peut être administrée en continu par voie sous-cutanée, grâce à une pompe portable que le patient peut facilement dissimuler dans sa poche.
Quelques effets indésirables peuvent survenir, incluant nausées (traitables par des anti-émétiques), nodules urticants aux sites d’injections, somnolences, ainsi que de rares anémies hémolytiques.
L’injection d’apomorphine par voie sous-cutanée doit être réalisé par une personne compétente : l’infirmière à domicile, ou une personne de la famille (formée préalablement à l’exécution de ce type de geste). L’un des avantages de la pompe à apomorphine est sa simplicité d’utilisation, déchargeant le médicament de manière continue tout au long de la journée, sans nécessité de piqûre et donc d’intervention d’une tierce personne. Le dispositif doit être renouvelé une fois la seringue vide, mais il libère le parkinsonien d’une certaine dépendance à autrui.
- Traitements par neurostimulation ou Stimulation Cérébrale Profonde SCP) : ce sujet fait l’objet d’une section spécifique. Lire les liens ci-après :
- La neurostimulation en video
- La SCP, la procédure opératoire en détail
- Thérapies par transplantation de cellules souches: en phase prospective
La voie de la thérapie par cellules souches embryonnaires semble être une réponse porteuse pour l’avenir. Dans le domaine des cellules souches, deux types de cellules ont été envisagées dans le but de transplantations : les cellules souches somatiques multi-potentes et les cellules souches embryonnaires pluripotentes, isolées de tissus adulte et embryonnaire/fœtal, respectivement. Le but serait alors de pousser ces cellules à se différencier en neurones dopaminergiques nigraux, grâce à certains facteurs de transcription et facteurs de croissance très spécifiques, puis de les transplanter dans des cerveaux humains afin de restaurer la fonction du locus niger.
Dans cette optique, plusieurs impératifs doivent être respectés, notamment : les neurones ainsi générés doivent être fonctionnels et capables de synthétiser et de relâcher de la dopamine de manière contrôlée ; puis, ces neurones doivent être capables d’étendre leurs axones et de réinnerver le striatum ; certains gènes doivent être exprimés par ces neurones pour pouvoir être fonctionnels dans le locus niger…
Tout eela est prometteur mais ce n’est pas encore en tant que tel un traitement opérationel.
Le plus grand espoir réside ainsi aujourd’hui dans les cellules souches embryonnaires. Il existe cependant un important débat éthique concernant l’utilisation de ces cellules, dans la mesure où leur extraction nécessite l’utilisation d’embryons humains.