Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

Autres Traitements


Inventaire des traitements


  • Traitements pharmaceutiques: ce sujet est abondamment traité dans l’ensemble des articles du présent site. Je vous propose de commencer la découverte de ce sujet par la lecture de cet article  en cliquant sur ce lien : traitements pharmacologiques
Prérequis: Pour une meilleure compréhension des traitements  décrits ci-après, il est important d'avoir une connaissance préalable des traitements pharmacologiques.


  • Perfusion duodénale de L-Dopa
Il existe également une possibilité d’administration de la L-DOPA par un système de pompe, installée par gastrotomie, et relâchant directement la substance dans le duodénum. Un avantage certain de cette voie d’administration est la diminution des contraintes médicamenteuses quotidiennes pour la personne atteinte de la maladie de Parkinson. Rappelons que ces personnes sont pour la plupart âgées,  et astreintes à une prise journalière de nombreux médicaments.

La maladie de Parkinson provoque également un ralentissement de la vidange gastrique, ce qui peut influencer la biodisponibilité de la L-DOPA lorsque celle-ci est administrée par voie orale. L’administration par voie duodénale offre une amélioration considérable de la biodisponibilité et donc de l’efficacité du médicament.

Un autre avantage de cette voie d’administration de la L-Dopa réside dans une plus grande stabilité des concentrations plasmatiques au cours de la journée. Cette stabilité accrue permet d’éviter les fluctuations de l’état clinique d la personne, par exemple en fin d’intervalle de dose, et ainsi d’éviter les états « on-off » qui restent un problème important lié aux traitements pharmacologiques à long-terme.

La pompe portable à Duo-Dopa est réglable pour un débit horaire ainsi que pour des doses supplémentaires (« extra-doses »).


  • Pompe Apomorphine
L’apomorphine est un anti-parkinsonien utilisé surtout lorsque la réponse thérapeutique à la L-Dopa devient trop irrégulière, avec de grandes fluctuations des effets sur la personne atteinte de la maladie de Parkinson. L’apomorphine, administrée par voie sous-cutanée, a également un effet bénéfique sur les dyskinésies, sur la dystonie, ainsi que sur d’autres symptômes caractéristiques des périodes « off » tels que les problèmes intestinaux ou urinaires.

Le médicament peut être administré selon deux stratégies : 

  1. soit, de façon intermittente, en injection sous-cutanée par l’intermédiaire de stylos-injecteurs en supplément aux anti-parkinsoniens oraux, généralement dans le but de débloquer » le malade en période « off ». 
  2. soit l’apomorphine peut être administrée en continu par voie sous-cutanée, grâce à une pompe portable que le patient peut facilement dissimuler dans sa poche.

Quelques effets indésirables peuvent survenir, incluant nausées (traitables par des anti-émétiques), nodules urticants aux sites d’injections, somnolences, ainsi que de rares anémies hémolytiques.

L’injection d’apomorphine par voie sous-cutanée doit être réalisé par une personne compétente : l’infirmière à domicile, ou une personne de la famille (formée préalablement   à l’exécution de ce type de geste). L’un des avantages de la pompe à apomorphine est sa simplicité d’utilisation, déchargeant le médicament de manière continue tout au long de la journée, sans nécessité de piqûre et donc d’intervention d’une tierce personne. Le dispositif doit être renouvelé une fois la seringue vide, mais il libère le parkinsonien d’une certaine dépendance à autrui.

 
  • Traitements par neurostimulation ou Stimulation Cérébrale Profonde SCP) : ce sujet fait l’objet d’une section spécifique. Lire les liens ci-après :
-   La neurostimulation ou SCP
-   La neurostimulation en video
-   La SCP, la procédure opératoire en détail




  • Thérapies par transplantation de cellules souches: en phase prospective
Bien qu’efficaces et relativement sûrs, les traitements pharmacologiques de la maladie de Parkinson restent le plus souvent éphémères de par l’apparition, dans les traitements à long-terme, d’importantes fluctuations motrices et de fortes diminution d’efficacité de ces derniers. Ces limitations considérables ont poussé la recherche à étudier d’autres alternative dans le traitement de cette maladie. 

La voie de la thérapie par cellules souches embryonnaires semble être une réponse porteuse pour l’avenir. Dans le domaine des cellules souches, deux types de cellules ont été envisagées dans le but de transplantations : les cellules souches somatiques multi-potentes et les cellules souches embryonnaires pluripotentes, isolées de tissus adulte et embryonnaire/fœtal, respectivement. Le but serait alors de pousser ces cellules à se différencier en neurones dopaminergiques nigraux, grâce à certains facteurs de transcription et facteurs de croissance très spécifiques, puis de les transplanter dans des cerveaux humains afin de restaurer la fonction du locus niger.
Dans cette optique, plusieurs impératifs doivent être respectés, notamment : les neurones ainsi générés doivent être fonctionnels et capables de synthétiser et de relâcher de la dopamine de manière contrôlée ; puis, ces neurones doivent être capables d’étendre leurs axones et de réinnerver le striatum ; certains gènes doivent être exprimés par ces neurones pour pouvoir être fonctionnels dans le locus niger…


Tout eela est prometteur mais ce n’est pas encore en tant que tel un traitement opérationel.


Le plus grand espoir réside ainsi aujourd’hui dans les cellules souches embryonnaires. Il existe cependant un important débat éthique concernant l’utilisation de ces cellules, dans la mesure où leur extraction nécessite l’utilisation d’embryons humains.