Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

SNM : incontinence fécale et urinaire


Incontinence fécale

L’incontinence fécale est la perte involontaire de selle. Il s’agit d’un symptôme non moteur relativement rare et elle accompagne habituellement l’incontinence urinaire. La perte de selle n’est pas nécessairement causée par la diarrhée (peu commune dans la maladie de Parkinson), mais est  plutôt reliée à l’incapacité de contrôler les mouvements intestinaux et à de l’incontinence ou des « accidents ». Ce symptôme est assez rare dans la maladie de Parkinson et la plupart des parkinsoniens n’en font jamais l’expérience. Dans les cas modérés, il se peut que vous ne puissiez pas contrôler vos gaz ou que vous expérimentiez un peu de fuite intestinale. La perte totale de contrôle ne se produit que dans les cas sévères et elle est rare.

Si l’incontinence est causée par l’impossibilité de se rendre assez rapidement à la salle de bain, tentez d’établir une stratégie afin de pouvoir vous rendre aux toilettes à temps. Il pourrait être pratique de planifier un déplacement à la salle de bain juste avant les moments où vous avez normalement des « accidents ». Il existe une grande variété de produits pour l’incontinence disponible dans les commerces offrant des produits de soins personnels.

Pourquoi cela se produit-il ?

L’incontinence fécale est fort probablement liée à la dysautonomie. L’incontinence fonctionnelle, c’est-à-dire l’impossibilité de se rendre à temps à la salle de bain en raison d’une déficience de motricité ou de problèmes de démarche, est relativement fréquente au stade avancé de la maladie.

Traitements possibles :

La médication utilisée pour traiter la maladie de Parkinson pourrait améliorer les problèmes reliés à l’incontinence fécale en améliorant le contrôle de vos intestins et en vous aidant à vous rendre à temps à la salle de bain.

- Pharmacologiques :

L’incontinence fécale peut être atténuée au moyen de médicaments antiparkinsoniens (en particulier si l’incontinence fonctionnelle est importante); il se peut donc que la présence de l’incontinence indique qu’il y aurait lieu d’augmenter la posologie des médicaments dopaminergiques.

- Non pharmacologiques :

Discuter de l’utilisation de produits pour incontinence avec votre docteur (p. ex. couches pour adultes, serviettes, produits de protection).

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 Incontinence urinaire

Les troubles urinaires sont fréquents dans la maladie de Parkinson. La vessie contrôle deux fonctions de la miction :
  1. La fonction de stockage de l’urine
  2. La fonction d‘évacuation de l’urine selon les besoins
Ces deux fonctions sont affectées lors d’incontinence de l’urinaire. En cas de perturbation de la fonction de stockage, la vessie envoie des signaux au cerveau, que la vessie soit remplie ou non. Ce qui explique que la personne ressente plus souvent le besoin d’uriner la nuit. C’est ce que l’on appelle la nycturie
Comme la paroi de la vessie se détend plus difficilement, l’envie d’uriner est plus fréquent pour toujours des petites quantités d’urine.
Les neurones dopaminergiques interviennent dans le contrôle du réflexe mictionnel ou le fait d’uriner. À cause d’un déficit de ces neurones dopaminergiques, le muscle du sphincter urinaire se contracte moins vite et moins fort. L’évacuation de l’urine est donc retardée et s’arrête plus tôt. Pa conséquent, l’urine put stagner dans la vessie, ce qui peut favoriser le développement d’infections urinaires.
Les symptômes les plus fréquents sont la perte de gouttes d’urine juste après avoir uriné, la sensation de devoir uriné d’urgence alors qu’on vient d’uriner ainsi que les fuites urinaires.
L’incontinence urinaire apparait généralement à un stade tardif de la maladie de Parkinson. Les médicaments anticholinergiques constitue le meilleur traitement aux troubles urinaires parce qu’ils diminuent les contractions des muscles de la vessie.


Que faire ?
  • Consulter votre médecin pour vous diriger vers un urologue
  • Éviter de boire les boissons diurétiques tels que le café, le thé, l’alcool, le jus de pamplemousse…
  • Boire de préférence en journée et limiter la prise de boissons le soir pour éviter d’uriner la nuit
  • Ne pas trop boire avec de sortir ou s’efforcer d’uriner volontairement car à l’extérieur il n’y a pas toujours des toilettes au coin des rues
  • Prévoir un pot de chambre ou dispositif équivalent près de votre lit pour les urgences nocturnes
  • Envisager l’utilisation d’un cathéter préservatif pour les hommes
  • Recourir à l’usage de matériel d’incontinence si besoin est
  • Mettre des vêtements facilement à enlever
  • Consulter un kinésithérapeute pour pratiquer des exercices de renforcement du bassin
  • Entrainer sa vessie, uriner à heures fixes sans même éprouver le besoin d’uriner
  • En dernier recours, faire prescrire des médicaments adaptés par son urologue