Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

SNM : Hypotension orthostatique




Définition

L’Hypotension Orthostatique (HO) est une diminution de la pression sanguine lorsque vous vous levez, c'est à dire la baisse de la tension artérielle dans les 5 minutes lorsque l'on se met debout, et qui induit une dimunition de la circulation sanguine au niveau de cerveau. Les symptômes que l'on peut ressentir sont l’étourdissement, la fatigue, la confusion, le mal de tête, la douleur au niveau du cou et des épaules (douleur dite en cintre) voir un ralentissement des fonctions cognitives peuvent survenir lors que vous passez d’une position assise à une position débout, ou à la suite de repas copieux. Si la Hypertension Orthostatique est sévère, elle peuvent entrainer des pertes de connaissance ou des chutes.

En terme médical, L’hypotention orthostatique est définie comme une baisse de la tension artérielle systolique d’au moins 20 mm Hg ou de la tension artérielle diastolique d’au moins 10 mm Hg lors du passage de la position couchée à la position debout. En raison de l’autorégulation cérébrale, de nombreux parkinsoniens présentant une hypotension orthostatique sont asymptomatiques. 
 
Certains médicaments pour traiter la maladie de Parkinson peuvent empirer l’Hypotension Orthostatique sans en être la cause. l’Hypotension Orthostatique fait partie prenante de la progression de la maladie elle-même; les régions responsables de l’augmentation de la pression sanguine lorsque vous vous levez se dégénèrent dans la maladie de Parkinson.



Pourquoi cela se produit-il  ?

L’hypotension orthostatique associée à la maldie de Parkinson est due à une défaillance du réflexe des barorécepteurs (les branches cardiovagale et sympathique de celui-ci) et à une dénervation sympathique cardiaque. Le traitement dopaminergique peut aussi entraîner une hypotension orthostatique.

Traitements possibles :
 
- Non pharmacologiques :

Il est recommandé de s'acheter un tensiomètre et tenir un journal pour faciliter l'ajustement de votre traitement médicamenteux
  1. Diminuer ou cesser les médicaments hypotensseurs
  2. Augmenter le NaCl dans l'alimentation
  3. Encourager la consommation d’eau pour augmenter l'hydratation
  4. Accroître la consommation de sel
  5. Effectuer lentement les transferts, c'est à dire de se lever lentement et avec prudence.
  6. Éviter les repas copieux qui oblige une mobilisation accrue de sang au niveau du système digestif
  7. Veiller à ce que la tête de lit soit élevée durant la nuit à 30 degrés
  8. Porter des bas de contention qui montent jusqu'à l'aine
  9. La pratique d’exercices pour les jambes avant de se lever peut prévenir l’hypotension orthostatique en favorisant la circulation du sang qui s’est accumulé.
  10. faire des auto-contrôles mensuellement sa tension artérielle en position couchée comme en position assise

Dans la pratique, ces mesures peuvent être complexes dans le contexte d’une déficience motrice, et sont souvent mal tolérées par les patients atteints de la maladie de Parkinson.

- Pharmacologiques :

1. Réévaluer les anti-hypertenseurs : En raison de l’hypotension orthostatique, la tension artérielle sur 24 heures des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. est habituellement inférieure de 10 mm à celle de sujets témoins du même âge.
En général, les médicaments utilisés dans le traitement de l’hypotension orthostatique n’ont pas encore été étudiés par rapport à la maladie de Parkinson..

Voici les options possibles :

2. Dompéridone (10 mg t.i.d.) : Un antagoniste des récepteurs D2 à action périphérique bloque les effets du traitement dopaminergique qui entraînent l’hypotension orthostatique. Ce médicament ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique (BHE) et n’a par conséquent aucune incidence sur les niveaux de dopamine dans le cerveau. Il peut être utile même en l’absence de traitement dopaminergique.

3. Physostigmine (Mestinon) : Une dose de 30 mg à 60 mg q.i.d. peut atténuer l’hypotension orthostatique et offre aussi l’avantage de permettre de traiter la constipation. Ce médicament peut accroître l’écoulement de salive et exacerber le dysfonctionnement urinaire.

4. Midodrine (2,5 mg à 10 mg t.i.d.) : Il s’agit d’un agent alpha-adrénergique et d’un vasopresseur. Comme les médicaments des options 5 et 6, la midodrine peut provoquer une hypertension en position couchée. Parmi les autres effets secondaires, mentionnons l’horripilation, le prurit du cuir chevelu, la paresthésie, la rétention urinaire et la miction impérieuse.

5. Fludrocortisone (0,1 mg à 0,3 mg/jour) : Il s’agit d’un minéralocorticoïde qui permet de traiter l’hypotension orthostatique en augmentant l’absorption rénale du sodium et le volume plasmatique.

6. Desmopressine (10 ug à 40 ug en vaporisation nasale ou 100 ug à 400 ug par voie orale au coucher) : La desmopressine permet de traiter l’hypotension orthostatique ainsi que la nycturie. Elle accroît le volume plasmatique en agissant sur les récepteurs V2 des tubules rénaux.

Problèmes :

• La midodrine et le fludrocortisone peuvent entraîner une hypertension en position couchée. Chez les personnes qui suivent un traitement dopaminergique, la dompéridone peut constituer le traitement de première intention.