Contre la maladie de Parkinson, la solution unique et universelle n’existe pas, il n’existe que des solutions tenues ensemble, que vous devez trouver par vous-même, pour un temps donné et dans une situation donnée. La stratégie de combat est globale et toujours évolutive : elle exige tout à la fois, un mental, un style de vie, une vision de la vie, un traitement pharmacologique, voire biotechnologique !

SNM : prise et perte de poids



Définition

Des changements de poids (gain ou perte) peuvent se produire chez les gens atteints de la maladie de Parkinson. En général, la perte de poids est plus fréquente que le gain de poids.


Pourquoi ?

On ne comprend toujours pas la raison exacte de ces changements de poids. La perte de poids peut être reliée aux nausées causées par la médication ou causée par la dyskinésie (mouvements excessifs). Finalement, la perte de poids est une caractéristique fréquente dans le stade avancé de la maladie de Parkinson.

L’appétit n’est habituellement pas augmenté dans la maladie de Parkinson. Par contre, manger excessivement et prendre du poids après avoir commencé une médication telle le pramipexole (Mirapex) ou le ropinirole (Requip) peut être dû à un trouble obsessionnel compulsif (voir la section Addiction et Troubles obsessionnels compulsifs).

Une perte de poids survient dans le cas de nombreuses maladies neurodégénératives, y compris la maladie de Parkinson. Cette perte de poids est souvent indépendante de l’apport énergétique. En temps normal, le cerveau assimile l’information sur les réserves de nutriments et les dépenses énergétiques, puis modifie l’apport énergétique. Les maladies neurodégénératives peuvent influer sur ce processus. Dans le cas de la maladie de Parkinson, la perte de poids est principalement liée à une diminution des tissus adipeux. Des facteurs comme la dyskinésie, les troubles de déglutition, l’altération de l’odorat et du goût, les nausées et les vomissements, ou d’autres effets secondaires des médicaments peuvent contribuer à la perte de poids.

La prise de poids est beaucoup moins fréquente que la perte de poids. La prise de poids peut se produire en raison d’une frénésie alimentaire (un trouble du contrôle des impulsions), qui est souvent un effet secondaire des agonistes dopaminergiques. Les antipsychotiques atypiques comme la quétiapine et la clozapine sont aussi associés à la prise de poids.

Traitements possibles :

Perte de poids :
  • Stade précoce de la maladie : Ajustement du traitement dopaminergique
  • Stade avancé de la maladie : Les suppléments nutritifs oraux (p. ex. Ensure, Boost) peuvent souvent aider. Dans de rares cas, il peut être nécessaire de recourir à la gastrostomie endoscopique percutanée.

Prise de poids : 
Si la prise de poids est attribuable à une frénésie alimentaire causée par les agonistes dopaminergiques, il pourrait être utile de réduire la dose de ces médicaments (consulter la section sur addictions et troubles du contrôle des impulsions).